Crowdfunding !? Késaco ? What a weird (bizarre, vous avez dit bizarre ?) word ! What does it mean ? : Etymologiquement, « crowd : foule – funding : financement ». En français, « financement participatif ».

Vous vous souvenez de l’épisode où je vous racontais nos déboires « subsidiaux » (je sais, le mot n’existe pas mais il est parlant) : la difficulté d’obtenir des sous quand on n’habite pas dans la Capitaaale, la recherche effrénée de sponsors privés, trente euros par trente euros etc. ? Eh bien, au vu de ces obstacles successifs, nous avons fait marcher nos petites cellules grises et il ne nous a pas échappé que le « crowdfunding » et autre « kisskissbankbank » étaient à la mode. Voilà un truc pour nous ! avons-nous crié en chœur. Aussitôt dit, … presque aussitôt fait ! Manu – l’ingénieur de la bande – est chargé de se renseigner – je lui file quand même une doc papier – mais il préfère surfer. Que voulez-vous ? Chacun sa spécialité.

Et nous voilà, rêvant de budget maîtrisé, de comptes apurés, vous savez, comme dans les dessins animés, quand Oncle Picsou a des petits sigles « dollars » sur les yeux et qu’il entend tinter le tiroir-caisse ? On se surprenait à penser que nous  arriverions à le boucler ce foutu budget !

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Et puis un soir d’hiver dans la lumière tamisée d’une salle à manger campagnarde, nous décidons de nous lancer nous aussi dans le « crowdfunding ». Advienne que pourra, on n’a rien à perdre. Sur les conseils avisés – faut-il le dire ? – de Manu, nous décidons de ne pas passer par une plateforme reconnue – trop de risques : un pourcentage est demandé et si le montant fixé n’est pas atteint, on doit rembourser intégralement les donateurs – et de créer notre propre plateforme. Mais quoi ? Qu’offrir ? Que proposer ? Que montrer ? A qui s’adresser ? A cette époque, nous en sommes encore à la phase 2 de notre projet : l’atelier avec les jeunes recrues de la troupe. Alors ?

Alors on se lance ! Le concept ? On demandera de l’argent aux donateurs pour créer les costumes du chœur et certains éléments de décor. On mettra aussi nos jeunes comédiens à contribution : leurs silhouettes photographiées s’afficheront au fur et à mesure des dons. L’image ? Notre décor sera le cimetière américain d’Henri-Chapelle : c’est le contexte adéquat pour « Fille » : un rappel des atrocités de la seconde guerre mondiale. Les autorisations nécessaires sont demandées, les personnes compétentes recrutées et voici l’équipe au grand complet réunie sur le site par une belle après-midi ensoleillée !

Les jeunes comédiens arrivent les uns après les autres, tout endimanchés ! Les garçons en costume, mais oui mesdemoiselles, une fois n’est pas coutume ! Et les filles en somptueuses robes noires – ou tailleur pantalon pour Christine. Chacun son chic choc ! Le site est superbe et le ciel clément : nuages joufflus et bandes bleues se disputent l’azur, le soleil joue à cache-cache mais il ne nous fait pas défaut. Le shooting, mené d’une main de maître par Marie-Noëlle, débute par la recherche des angles les plus appropriés pour prendre les photos d’ensemble. Entre les séances de pose, les ados se précipitent sur leur  brosse à cheveux pour se refaire une beauté digne des photos qui illustreront désormais notre plateforme sur www.atsr.be. Valentin a beaucoup de mal avec le soleil, ses yeux clairs piquent, pleurent, démangent. Il nous faut rapidement trouver des petites astuces pour que ses larmes ne se transforment pas en fontaine « infilmable ». Et c’est à une véritable gymnastique oculaire à laquelle se livre Valentin pour rester digne devant les caméras !

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Des piquets disharmonieux défigurent le site ? Qu’à cela ne tienne ! Cyril en dissimulera un de sa silhouette longiligne, le second disparaîtra derrière la jupe évasée d’Isolde ou le large dos d’Antonin (hum ! dilemme…). Après quelques tâtonnements infructueux, beaucoup de commentaires contradictoires, nous arrivons à disposer artistiquement les uns et les autres… Quelques 150 prises plus tard, c’est la pause ! On se dégourdit les jambes, on se sustente, on s’abreuve, on se refait une beauté pendant que l’équipe pro cherche le nouvel arrière-plan qui s’avérera le plus parlant pour la série de portraits qu’il nous reste à faire. L’après-midi est déjà bien avancée et nous n’avons pas de temps à perdre. C’est l’épreuve la plus « difficile » pour les ados : on doute de son image, on se trouve moche, on n’aime pas son regard, sa mèche, on se trouve trop pâle, trop sombre, trop…, on guette le regard de l’autre, le sourire en coin, on se surprend à poser l’air de rien… Bref, la partie « portraits » n’est pas une sinécure ! Charlène attend sur le banc de pierre, au soleil, une brosse à cheveux dans une main, un miroir dans l’autre que les candidats-modèles viennent jeter un dernier coup d’œil inquiet à leur image avant d’aller poser devant l’objectif de Marie-Noëlle.

Enfin, la photographe décide qu’elle a assez de matière pour travailler. La séance de pose est terminée ! Tous se pressent autour de l’écran minuscule pour voir les rushes et les exclamations fusent : « Wouaw ! t’es trop top ! Oups, t’as vu, je louche ! Oh ! non ! vous prendrez pas celle-là, hein ? » Et puis, arrive l’heure de se séparer. Tous sont impatients de voir le résultat final. On s’embrasse, on se donne un dernier coup de peigne et on se fait un signe de la main. L’équipe est contente, il ne nous reste plus qu’à finaliser tout cela et à attendre les généreux donateurs…

Vous pouvez voir le résultat de cette journée sur notre site www.atsr.be, page « crowdfunding ».

Fanny
Fanny
Adrienne
Adrienne
Cyril
Cyril
Amandine
Amandine
Noémie
Noémie
Anita
Anita
Mérydith
Mérydith
Christine
Christine
Antonin
Antonin
Isolde
Isolde
Céline
Céline
Valentin
Valentin

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